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  • Photo du rédacteurClaire de Kerautem

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L'habitat partagé et intergénérationnel

Les habitats partagés et intergénérationnels fleurissent, en ville comme à la campagne, sous des formes diverses et variées, impliquant plus ou moins d'occupants. En faisant cohabiter étudiants et personnes âgées, « 1Toit2Ages » permet, par exemple, de rompre la solitude des aînés et de faciliter l’accès au logement pour les étudiants.


Animées par la volonté d'apporter des solutions tant sur le plan du logement que de la cohésion sociale, les « Maisons Lazare » bruxelloises accueillent de leur côté des personnes de la rue et des jeunes travailleurs. Les huit femmes et huit hommes qui vivent actuellement dans ces logements sont répartis en deux unités non mixtes (Etterbeek et Centre-ville), sous la coordination, pour chacun des hébergements, d'une famille y résidant.

« Le toit est le point de départ de tout le reste », commente Claire de Kerautem, directrice de « 1toit2âges » et organisatrice d'un colloque autour de la question du logement partagé et intergénérationnel.


«Leur redonner un toit permet d'initier une intégration socioprofessionnelle, et parfois de redonner le goût à la vie. » Claire de Kerautem, directrice de « 1toit2âges ».

Au-delà du logement, l'objectif est de recréer un lien social, aujourd'hui distendu ou inexistant, notamment avec les habitants du quartier. Ils ouvrent donc leurs portes et organisent des activités à cette fin.

Sous d'autres latitudes, ce type d'habitations partagées entre publics différents a aussi le vent en poupe et vient répondre à des besoins existants. Dans les homes pour personnes âgées en Autriche, de nombreuses chambres doubles sont vacantes. Face à ce constat, le pays a développé un système permettant d'y accueillir des étudiants. En échange, ceux-ci consacrent quatre à cinq heures de leur temps par semaine à leur voisin : jouer de la musique, enseigner l'usage des nouvelles technologies ou simplement discuter. Ce qui importe, c'est le temps passé ensemble.

« On témoigne d'un impact fort de ces échanges sur la santé des personnes âgées. »

Au Royaume-Uni, un programme de la chaîne de télévision Channel 4 ouvre également de nouvelles perspectives. La chaîne a filmé et diffusé une expérience scientifique qui consistait à faire venir des enfants de 4 ans dans une maison de repos. Les changements observés au fil des douze semaines ont été impressionnants, tant sur la santé physique que mentale des personnes âgées. « Stimulés par la présence des enfants, les aînés changeaient de comportement de jour en jour. Les réfractaires ont fini par jouer avec les enfants ; une personne qui ne marchait plus a fait quelques pas », relate Claire de Kerautem.

En Corée du Sud, devant le nombre croissant de personnes âgées, le gouvernement a décidé de faire du logement intergénérationnel une priorité et dégage pour cela des moyens financiers importants. Grâce au développement des infrastructures nécessaires, ils permettent aux aînés d'accueillir des étudiants chez eux.

Ces différents exemples illustrent l'impact social du logement partagé ou intergénérationnel. Dans tous les cas cités, la personne âgée ou vulnérable est revalorisée. « Les retombées positives, lorsque l'on mélange les générations, sont incroyables ! C'est scientifiquement prouvé », se réjouit Claire de Kerautem.

Rédaction: Valentine Van Vyve

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